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Quand les pierres racontent une légende...

Le Fondry des chiens à Nismes

Jadis, lorsque le jour des Morts arrivait, le Bon Dieu ouvrait toutes grandes les portes du purgatoire et les âmes des défunts se répandaient par milliers sur la terre. Entendait-on gémir plaintivement autour de la maison, ce n’était pas le vent, mais bien les défunts de la famille pour qui on avait négligé de prier au cours de l’année. Se mettre en route le deux novembre, c’était s’exposer à faire de lugubres rencontres. Aussi, chacun restait chez soi et les cabarets demeuraient vides. Si tous restaient cloitrés, le seigneur du château féodal de Vierves avait pour habitude de sortir faisant fi des croyances populaires. C’était un homme hautain et emporté, dur pour ses vassaux. Il ne respectait rien et chassait le jour des morts. Comme il chevauchait, entouré de ses chiens de chasse, il rencontre un curé qui venait d’administrer un malade. Le prêtre lui reprocha sa conduite ; mais le mauvais seigneur se moqua de lui. La région est parsemée de gouffres profonds, véritables abimes qui s’ouvrent souvent au ras du sol. Trompé par le brouillard qui s’était levé, le seigneur ne vit pas une de ces cavités s’ouvrir sous les pieds de son cheval ; il disparut avec sa meute. Depuis, chaque année, la nuit du deux novembre, il sort de son gouffre avec ses chiens et parcourt ses anciens domaines. On entend alors dans les campagnes le son étouffé de son cor de chasse.


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